Avant toute chose, il va me falloir vous parler du premier épisode de ce qui est désormais une série !
Quand nous avons vu arriver le premier Cat Quest il y a deux ans, c’est avec l’œil méfiant de se retrouver face à un énième zelda-like casual tout juste enrobé d’un bel habillage que nous avons accueilli le jeu ; et ce fut là une grossière erreur !
En effet, le studio The Gentlebros nous avait finalement prit à contre-pied en nous offrant un jeu d’aventure action-rpg certes simpliste mais qui ne prenait pas son auditoire pour des idiots !
Le jeu, bien que enrobé d’un habillage des plus mignon et enfantin avec son univers rempli de chats tous plus kawaii les uns que les autres avait réussi le tour de force de proposer une aventure complète, longue, agréable et surtout accessible aussi bien aux plus jeunes qu’aux joueurs occasionnels – tout en faisant de l’œil aux vieux briscards à la recherche d’un jeu simple et sans prise de tête.
Si il n’était pas exempt de défaut, Cat Quest a réussi à se tailler une bonne réputation avec un bel accueil de la presse mais aussi et surtout des joueurs.
Porté sur une foule de plateformes (PlayStation 4, Nintendo Switch, Android, iOS, Microsoft Windows ou encore Mac OS), il a alors réussi son pari de proposer une aventure gentillette mais bien construite.
Deux ans après, le studio The Gentlebros tente de réitérer l’expérience en nous livrant une suite ; alors, qu’en est-il ?
Des patouuuuuunes !!!
Tout d’abord, notons qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué au premier opus pour pouvoir se lancer dans Cat Quest 2, car bien que l’univers soit le même et que nous retrouvions des lieux similaires, l’histoire se veut nouvelle et indépendante de son prédécesseur.
Dans un royaume imaginaire où vivent chats et chiens, deux tyrans, Wolfen et Lioner, tiennent d’une patte de fer leurs royaumes respectifs et font régner la terreur au sein de leurs peuples.
Alors que tout espoir semble perdu, deux anciens rois chat et chien vont renaître afin de combattre les usurpatouneurs (pardon) et libérer les peuples de l’oppression tyrannique qu’ils subissent. Vous l’aurez compris, le scénario se veut une fois de plus mignon et simpliste.
Première nouveauté, le jeu peut se parcourir désormais intégralement à deux joueurs en coopération – les joueurs contrôlant la réincarnation du roi chat et celle du roi chien.
Dans le cas où vous jouez seul, les personnages sont interchangeables d’une simple touche et la boule de poils non dirigée par le joueur est contrôlée par l’IA. À noter que le jeu à deux se fait sur la même machine et non en ligne.
Comme je vous disais plus haut, le monde de Cat Quest 2 se veut simpliste mais pas idiot. Bien que tout soit accessible et que le titre ne fasse pas preuve d’une grande difficulté, l’univers se veut cohérent et complet. Si l’histoire est légère, le monde regorge de personnages hauts en couleurs à rencontrer et avec qui échanger.
Et c’est là où se trouve toute la force du titre ; car si il ne s’adresse pas aux hardcore gamers, le jeu ne sous-estime jamais son auditoire, en proposant un monde riche et de nombreuses quêtes, un système de craft et de gestion des armes et armures, une évolution concrète de nos personnages avec des magies à déverrouiller, nous sommes face à un « vrai » jeu d’action-rpg reprenant tous les codes du genre.
À noter que le titre baigne dans un humour constant relatif à nos boules de poils, que ce soit les jeux de mots, les noms des personnages secondaire ou même des lieux visités, tout est propice à la dérision.
Mais ce n’est pas tout, le jeu foisonne de références à la pop culture, que ce soit Naruto, Batman, Harry Potter et j’en passe, les dialogues se veulent décalés. Même si à la longue, on sent que les jeux de mots forcent le trait, cela colle parfaitement avec l’ambiance légère du titre.
Pour ce qui est du bestiaire ennemi, il a été quelque peu étoffé depuis le premier opus mais il laisse vite un goût de jeu version 1.5 ou de simple extension. Malheureusement les similitudes ne s’arrêtent pas là mais nous y reviendrons.
C’est chat-toyant !
Vous l’aurez certainement remarqué sur les différentes captures d’écran, le rendu graphique du jeu est très proche du premier opus. Et même si les couleurs sont plus chatoyantes et malgré quelques effets sympathiques, nous avons là aussi un petit sentiment d’être face à une extension.
Du reste, le jeu a le mérite de s’avérer parfaitement lisible, en mode portable comme en docké, seul ou à deux, sans jamais apercevoir le moindre ralentissement.
Pour ce qui est de la charte graphique, sur ce point le titre de The Gentlebros parvient à se détacher de son prédécesseur en proposant certes, une première partie similaire, mais tout un nouveau royaume avec l’apparition de l’empire Lupus. Même si ce dernier peut se révéler un temps soit peu vide, il a le mérite de trancher avec le royaume félin, seul présent dans le premier opus.
Si il ne pousse pas la Switch dans ses derniers retranchements, le jeu reste agréable à l’œil avec ses sprites 2D joliment animés. Là encore, si les développeurs ont fait le choix d’une certaine simplicité, il ne s’agit pas pour autant de facilité ou de fainéantise, l’univers graphique étant parfaitement cohérent du début à la fin.
Comme c’est souvent le cas sur ce genre de petit jeu, la console hybride de Nintendo fait preuve d’une excellente autonomie en mode portable, ce qui n’est pas négligeable.
Une jouabilité au poil !
Une fois de plus, pour cette suite, The Gentlebros n’a pas réinventé la roue. On retrouve ainsi une touche pour l’attaque, une autre pour l’esquive, et enfin, quatre autres servants de raccourcis pour les magies. Là encore, simplicité ne veut pas dire se moquer de son public.
Car malgré son accessibilité, le gameplay se veut confortable et suffisant pour parcourir le monde qui vous attend. Un bon point en ce qui concerne le mode deux joueurs, il donne un souffle de fraîcheur à la licence et le fait de pouvoir parcourir l’aventure ensemble permet d’accompagner un néophyte ou même de partager le fun d’un jeu d’action aventure entre joueurs occasionnels.
Pour rappel, l’affichage de l’attaque des ennemis est toujours présent et permet d’aborder les combats simplement.
Malgré son gameplay abordable, le jeu vous permettra, par le biais des choix d’équipements, de faire de vos personnages de vrais soigneurs, magiciens ou guerriers. L’ajout d’un second personnage améliore grandement la fluidité de l’action car en « typant » vos personnages, exit les aller-retours dans les menus pour changer d’arme et/ou de magie, chaque boule de poil pouvant être assignée à un rôle.
En revanche, on regrette que de nouveau les menus manquent de clarté et malgré leurs simplicité, il n’est pas rare de se perdre, les plus jeunes pouvant avoir du mal à trouver facilement l’onglet voulu, que ce soit les armes, les armures ou les magies.
Enfin, les combinaisons de touches se font facilement, que ce soit à la manette ou bien au simple joy-con, offrant au titre un confort de jouabilité en mode nomade non négligeable.
Ça ronronne
Si les sonorités du jeu sont relativement sommaires avec des dialogues non doublés et des bruitages élémentaires. Les musiques de Cat Quest 2, bien que ne bénéficiant pas du souffle épique d’une production AAA, restent agréables à l’oreille. Les thèmes sont reconnaissables et suffisamment variés et discrets pour ne pas lasser l’auditoire.
Proposant une aventure d’une dizaine d’heures et, malgré une certaine redondance pouvant entacher la motivation des plus jeunes et des moins aguerris, le titre reste fluide dans sa progression.
Si ce Cat Quest 2 est loin d’être exempt de défauts, je tiens réellement à le défendre au milieu de la jungle actuelle, se voulant accessible et pour tous, il peut mettre un pied à l’étrier à de nombreux joueurs, jeunes et/ou occasionnels, recherchant une mise en bouche vers des titres plus complexes.