Pour les plus anciens d’entre vous, le nom de TEAM 17 doit raviver des souvenirs et n’est peut-être même plus à présenter. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas ce nom, sachez qu’il s’agit d’une société de jeux vidéos anglaise située à Ossett (située dans le comté du Yorkshire de l’Ouest et le district de la cité de Wakefield pour les fins connaisseurs de Spa et de campagne anglaise). Forte de grands succès tels que la célèbre saga des Worms, où des équipes de vers de terre armées jusqu’aux dents se castagnaient tout en démolissant les décors. La firme anglaise a toujours été un véritable nid à pépites de jeux multijoueurs.
Mais la firme d’outre-manche fait également dans l’édition de petits titres depuis quelques années. Et après avoir flairé de bons filons tels que l’équipe Ghost Town Games qui nous intéresse aujourd’hui, voilà qu’ils éditent la suite d’un de leur jeu phare, Overcooked.
Reprenant tous les ingrédients qui avaient fait le succès du titre, c’est tout naturellement que nous nous apprêtons à tester Overcooked 2 Sur Nintendo Switch. Bien que le titre soit sorti depuis un certain moment, il se trouve réédité en bundle à petit prix avec le premier opus, et comme chez Winkco on aime bien les jeux multi qui sentent bon la pizza et la boisson houblonnée, on ne pouvait pas passer à côté !
Alors, simple réchauffé ou grande cuisine ?
On retrouve quoi à la carte ?
Avec un scénario absurde parsemé de jeux de mots tous plus drôles les uns que les autres (entre le Nécronomiammiam inspiré du célèbre Nécronomicon ou les Zomb’mies qui sont des tranches de pain de mie zombies), l’univers de ce Overcooked 2 sert avant tout de bonne excuse à ce qui va suivre.
Le concept de base est simple. Vous contrôlez un chef cuisto qui aura la tâche de réaliser un certain nombre de recettes dans un temps donné.
Vous commencez avec des recettes basiques, consistant à mélanger certains ingrédients, puis ces mêmes ingrédients devront être ensuite découpés…
Mais ce serait trop simple, vous devrez donc également faire cuire certains ingrédients ou certaines préparations.
Et qui dit cuisson, dit temps de cuisson et qui dit temps de cuisson dit… que ça peut prendre feu !
Vous commencez à comprendre le sel du titre ? Les recettes vont se complexifier et, comme si cela ne suffisait pas, vous devrez également veiller à avoir des assiettes propres à disposition.
Mais Overcooked 2 ne serait pas digne d’être une bonne suite si il ne reprenait pas tout l’absurde de son prédécesseur.
Car, en plus de devoir préparer des recettes à toute vitesse, vous devrez le faire dans des décors plus farfelus les uns que les autres.
Oubliez les cuisines bien rangées d’un Cooking simulator. Bonjour les donjons, montgolfières, radeaux et autres plateformes mouvantes. Vous comprendrez bien vite que le temps et les ingrédients ne sont pas vos seuls ennemis et que le décor peut vite devenir un cauchemar.
Et là, le titre fait mouche. Je vous assure que les franches rigolades sont au menu des 47 niveaux tous jouables de un à quatre joueurs.
Joli dressage ou à la bonne franquette ?
Overcooked 2 reprend peu ou prou les mêmes assets graphiques que son prédécesseur. Avec un design rondouillard très cartoon, il ne vise pas le photo-réalisme d’un triple A. Il reste de fait parfaitement fluide quelle que soit la quantité d’éléments à l’écran. On pourra toutefois reprocher des pictogrammes de recettes un peu petits, surtout en mode portable qui, dans le feu de l’action, peuvent mener à des erreurs qui coûtent cher.
Le titre propose toujours des environnements variés et bigarrés – de la “simple” cuisine aux endroits les plus farfelus. De même, les différents chefs cuisto sont eux aussi toujours aussi hauts en couleurs, allant de personnages humains aux animaux en passant par des fantômes, des robots ou des… boîtes en carton!
Le tout tourne sur la console hybride de Nintendo en 1080p en docké et en 720p en mode portable.
Les casseroles vont voler !
Toute l’essence du titre est là. Très proche du précédent opus, vous dirigez votre chef cuisto au doigt et au joy-con. Ainsi, vous aurez le stick gauche pour vous déplacer, une touche pour accélérer, une pour prendre/lâcher les objets, une autre pour trancher/verser les ingrédients et enfin, une dernière pour activer une animation afin de communiquer avec vos comparses.
Des commandes simples à prendre en mains mais longues à maîtriser. Car tout comme l’opus précédent, la confection de recettes sera entravée par de nombreux éléments de décors. Vous devez donc conjuguer avec des tapis roulants ou même avec des cuisines séparée par du vide – vous obligeant à vous lancer les différents ingrédients entre joueurs pour parvenir à réaliser les recettes à temps.
Imaginez devoir vous coordonner pour vous lancer une marmite de riz pendant qu’un autre joueur découpe des légumes de l’autre côté de rapides infranchissables.
Très éloigné d’un calme et reposant Cooking mama, ici il faut très rapidement accorder vos violons entre joueurs pour ne pas voir vos fourneaux prendre feu !
Tout le fun du titre se trouvant dans le multijoueur. Il faut savoir que le titre s’appréhende différemment que l’on soit deux, trois ou quatre. Car si en duo, on parvient vite à se coordonner, il sera plus évident d’atteindre les scores les plus hauts à trois ou à quatre.
Mais parviendrez-vous à conserver un semblant de coordination à quatre ? Ou bien les plats vont-il voler dans tous les sens ?
Sachez d’ailleurs que lors d’une accélération, vous pouvez bousculer vos comparses qui feront alors tomber ce qu’ils ont dans les mains… Vous commencez à comprendre le chaos qui peut régner entre deux cuisines montgolfières dont l’une est à moitié en feu.
Les recettes, plus nombreuses que dans l’opus précédent, se trouvent encore augmentées par le biais d’événements saisonniers.
Si tout le plaisir du jeu se trouve dans cette coopération chaotique, sachez que l’intégralité du titre peut être parcouru seul en permutant les différents chefs avec les boutons des tranches L et R. Bien moins amusant qu’en multi, cette option est tout de foi idéale pour mieux appréhender les recettes et les obstacles des différents niveaux.
A noter que le titre propose une liste de configurations multijoueurs assez conséquente sur la console hybride de Nintendo. Vous pouvez ainsi jouer jusqu’à 4 en docké sur un même écran, mais aussi en mode stand. Sachez qu’en mode stand, dès deux joueurs la lisibilité est très réduite et limite cette configuration à de courtes sessions.
Vous pouvez également jouer jusqu’à 4 en réseau local ou bien en ligne. Lors de mes tests, je n’ai eu aucune latence à signaler, que ce soit en sessions locales ou en ligne.
Pour les amateurs de challenge, sachez qu’une fois tous les niveaux exécutés avec un score final de trois étoiles, un mode new game + fera son apparition avec un système de notation à 4 étoiles ! Mais je ne vous en dis pas plus !
Si d’aventure, vous trouviez à vous ennuyer, un season pass est disponible avec une pléthore de niveaux supplémentaires en DLC. Des événements saisonniers vous permettent également de débloquer du contenu supplémentaire.
Son principal point faible est que si vous vous êtes lassé du premier opus, le trop petit nombre de nouveautés aura du mal à vous convaincre d’y retourner. Dans le cas contraire ou si vous ne connaissez pas la licence et que vous cherchez un bon petit party-game pour vos soirées entre amis ou en famille, foncez!