RetroFlag, à qui l’on doit les meilleurs (n’ayons pas peur des mots) boîtiers pour Raspberry Pi remet le couvert. Il s’agit cette fois ci d’une nouvelle version d’un de leur boîtier phare, j’ai nommé, le GPI Case 2. Une fois encore, le design va parler aux plus nostalgeek d’entre vous. Une fois encore, la qualité est au rendez-vous. Mais, après un excellent mais perfectible GPI Case, qu’en est il de cette nouvelle version? Allez-vous remiser vos consoles? Devez-vous craquer pour ce boîtier? RetroFlag est-il toujours au top? Trois fois OUI mes amis! Mais voyons tout cela plus calmement…
Au commencement, il y avait une boîte.
Première approche, la boîte. Comme pour le modèle précédent, RetroFlag a fait le choix de la simplicité et de la sobriété de ce côté. Qu’il s’agisse du modèle seul ou avec son dock (oui oui nous allons y revenir), on retrouve les mêmes codes graphiques. Fond rose, écritures noir/mauve. On va à l’essentiel. à l’arrière, rapide résumé du contenu, rien de spécial à signaler.
Alors on ouvre gentiment ou on déballe comme un sauvage mais on fait attention à ne rien faire tomber. Là encore, du simple et du fonctionnel. Grosses cales en carton pour assurer le transport, nous voilà rassurés. Nous retrouvons donc le boitier GPI Case2, un câble usb-c de bonne facture d’un petit mètre et, selon la version, un dock. Une notice est également présente, comprenant les instructions de montage mais aussi et surtout, les liens vers les scripts et patchs recommandés, mais nous y reviendrons plus tard.
Un déballage tout en simplicité donc. Un packaging solide. Pour le moment, rien à redire. J’aime bien insister sur la solidité du packaging. Car le design est important certes, mais au final, bien souvent, la boîte finie remisée ou jetée. Alors qu’une bonne solidité assure une arrivée dans un bon état. Depuis le temps que je travaille pour Winkco, j’ai vu passer des paquets dans un état… M’enfin bref, il est temps de s’intéresser à la bête non?
T’as le look coco rétro!
La première approche est rassurante. Comme pour le premier modèle, le plastique donne un sentiment de solidité et de qualité. On est surpris par la légèreté de la bête. Moins de 250 grammes, soit plus ou moins l’équivalent du Game Boy originel dont il s’inspire. La prise en main rappelle immédiatement la portable de Nintendo.
Tout ou presque est identique à l’original. Un peu plus petite, elle trouve bien sa place même dans les grandes mains. La croix directionnelle est de bonne qualité. Les boutons, au nombre de quatre, ont également un rendu très proche de l’original. Même les boutons Start et Select ont le rendu caoutchouc qui grippe un peu sous le pouce. Pour les plus observateurs, l’écran de ce GPI Case 2 est un peu plus grand que son prédécesseur avec une taille de 3 pouces contre 2.8 pour le précédent.
Autre différence avec le GPI Case précédent, deux nouveaux boutons prennent places entre le croix directionnelle et les boutons A, B, X et Y. Le premier sert à activer une fonction “turbo”, quand au second il est librement paramétrable. A l’arrière nous retrouvons les touches L et R faisant partie intégrante de la coque comme pour le modèle précédent. Ce positionnement, s’ il ne dénature pas le look de la machine, peut être contraignant pour les grandes mains. En effet, si la partie cliquable de ces touches dispose de petites excroissances pour être facilement trouvables, les grandes mains risquent de se retrouver crispées et fatiguées sur le long terme.
Sur le dessous, nous retrouvons un port jack 3.5mm fidèle au modèle dont le boîtier s’inspire. Mais nous retrouvons surtout un port usb-C. Oui RetroFlag a appris de ses erreurs. Exit le port de charge non conventionnel du précédent modèle, nous voilà avec un port usb-C des plus classiques. Vous allez donc pouvoir recharger la bête avec plus ou moins n’importe quel chargeur! (Attention tout de même à l’intensité envoyée, le constructeur recommande du 5V-2A). Car oui, vous l’avez deviné, autre nouveauté, exit les piles, bonjour la batterie! Et quand on voit ce que le GPI Case premier du nom pouvait engloutir comme piles, on est pas mécontent de cette nouveauté.
De chaque côté, fidèles au matériel d’origine, les molettes pour le volume et le contraste sont bien là. Enfin, sur le dessus, le bouton marche/arrêt est identique lui aussi au premier GPI Case ainsi qu’au GameBoy. Mais un petit nouveau fait son apparition sur le côté droit. Accessible simplement de l’index, il s’agit d’un bouton de mise en veille rapide. Fonction vraiment appréciable surtout si vous jouez dans les transports et/ou par sessions pouvant s’écourter rapidement. Une pression rapide met le boîtier en veille pendant 20 minutes avant de s’éteindre complètement. Dans ce laps de temps, une pression fait sortir la machine de veille presque instantanément.
Vous l’aurez compris, en termes de prise en main et de finitions, nous n’avons rien à redire ou presque si ce n’est le placement des touches L et R pour les grandes mains. Voyons maintenant ce que la bête a dans le ventre.
Puis vint le fruit.
Vient ensuite l’étape de l’installation. Comme vous l’aurez compris, le Raspberry Pi CM4 n’est pas fourni et doit être acheté à part par vos soins. Et là mesdames et messieurs, nous sommes face au modèle le plus simple d’assemblage de toute la gamme RetroFlag, ni plus, ni moins.
Car oui, pour les amateurs de la marque qui auront tiqués, pas de présence de tournevis ou d’un quelconque autre outil dans le packaging! Et pour cause, vous n’aurez qu’à « clipser » votre Raspberry. Une fois ce dernier glissé à l’arrière et enfoncé doucement, ne reste plus qu’à installer votre carte micro SD préalablement préparée avec votre OS préféré. Petit bémol sur le port micro SD dont je doute de la solidité dans le temps. Alors allez-y doucement avec vos grosses paluches! (note à moi-même). Il s’agit d’un système de rail à clipser.
Pour celles et ceux désirant apporter des modifications à leur Raspberry, il n’y a malheureusement que peu de place pour installer des dissipateurs passifs. Exit également la possibilité d’ajouter un petit ventilateur. Donc bien que la coque dispose de nombreux dissipateurs de chaleurs, je déconseille vivement l’idée d’overclocker votre Raspberry dans ces conditions.
A noter qu’un port microUsb est également présent au-dessus de l’emplacement du Raspberry. Ce dernier est réservé aux futurs updates du boîtier et ne communique nullement avec votre Raspberry Pi ou votre carte micro SD.
Et la lumière fût!
Après avoir installé l’OS qui vous convient le mieux, il est temps de dégainer vos jeux favoris non?! Alors avant toute chose, petit tour d’horizon des systèmes supportés pour le moment par RetroFlag. Si le principe d’un Raspberry est d’installer plus ou moins n’importe quel système tant que ce dernier est compatible, RetroFlag en supporte 3 de son côté vis à vis de ses fonctionnalités propres. Pour le moment, les scripts de gestion de l’affichage ainsi que de l’extinction sécurisée concernent RetroPie4.7.1, Recalbox7.1.1/8.0 et Batocera31. Nul doute que les communautés de ces systèmes vont œuvrer rapidement pour peaufiner les différentes compatibilité mais en l’état c’est déjà utilisable.
Forcément, comparé au précédent GPI Case qui fonctionnait avec un Raspberry Pi Zero, le gain de puissance est considérable. Car nous avons ici avec le Raspberry Pi CM4 toute la puissance nécessaire pour émuler à peu près toutes les machines jusqu’à la Dreamcast.
J’en profite immédiatement pour rebondir sur la batterie de ce GPI Case 2. Car oui, exit les piles du premier modèle, nous voilà avec une batterie de 4000mAh. Cela se traduit par une autonomie pouvant aller jusqu’à 5 heures. Car bien sûr, entre les ressources nécessaires pour émuler un Game Boy et une Dreamcast, l’autonomie ne sera pas la même. Ce sera plus que suffisant pour profiter de la machine dans les transports le temps d’une journée ou en chill dans le canapé. D’autant que le boîtier est simplement rechargeable par usb-C. Au passage, comptez deux heures pour un rechargement complet.
Un usage nomade qui reste d’ailleurs agréable à l’œil. Avec son écran LCD de 3 pouces d’une résolution de 640 par 480, toutes les machines émulées le sont avec une belle image. Mieux, le réglage du contraste se faisant d’une simple manipulation de la molette, même un changement de luminosité ne saurait trop vous impacter.
Pour enfin chiller dans ton canapé, avec ou sans télé.
S’il est proposé en option pour une dizaine d’euros en plus, le dock est un vrai plus. Transformant votre GPI Case 2 en véritable machine de salon, il justifie son prix sans peine. Car oui, en plus de permettre de recharger votre console, ce dernier dispose d’une sortie HDMI et de deux ports USB.
Si ces derniers, limités à de l’USB-2 vous serviront principalement à brancher des manettes, c’est bien la connectique HDMI qui nous intéresse. Car une fois le signal envoyé vers votre écran, nous voilà face à une véritable console de salon. Un feeling qui rappelle (très) fortement le mode de fonctionnement de la Nintendo Switch. Car oui, quoi de mieux que de commencer une partie en mode nomade pour continuer sur grand écran ou inversement.
De plus, selon la version embarquée du Raspberry Pi CM4, les fonctions Wifi et Bluetooth font que vous aurez tout le confort d’une machine de salon. Et là, ce GPI Case 2 prend une toute autre allure. Exit les limitations dues aux touches du boîtier. En route pour le confort de votre télé et de votre manette préférée. Et là, le côté nomade prend un tout autre sens. Car si le GPI Case 2 permet déjà de profiter de la puissance du Raspberry Pi CM4, c’est bien sur grand écran avec une bonne manette que l’on profite de toute sa puissance sur des machines comme la N64 ou la Dreamcast.
Sans aller jusqu’à remplacer une Nintendo Switch (quoique…), le confort d’un usage hybride prend tout son sens. Car avec un tel gain de puissance par rapport à l’ancien modèle, il est fort dommage d’être limité à certaines machines de part le manque de touches du boîtier.
N’ayez pas peur de mettre les mains à la pâte.
Vous l’aurez compris, malgré la facilité d’assemblage, nous ne sommes pas ici face à un produit prêt à l’emploi. Certes, la partie électronique est réduite à sa plus grande accessibilité, mais quid du système d’exploitation? Eh bien là encore, RetroFlag a pris les devant pour vous assurer une très bonne accessibilité. En effet, via la page produit de leur site officiel, nous avons accès à différents scripts pour la prise en compte du safe-shutdown ainsi que les patchs adéquats pour la gestion de l’affichage. Le tout, pour les systèmes Recalbox, Batocera et Retropie. Autant dire que vous devriez trouver votre bonheur, pas plus loin qu’ici!.
Mais parler de système, de patch, de script, c’est bien beau, mais tout cela n’est que charabia pour le joueur lambda ou le non-initié. Rassurez-vous, pour ces différents systèmes, de nombreux tutoriels écrits et/ou vidéos sont trouvables de ci de là pour vous guider. Si vous êtes vraiment étranger à la chose, je ne saurais que trop vous conseiller de vous y intéresser. Le marché du rétrogaming par l’émulation n’a peut être jamais été aussi vivace et la communauté qui l’entoure est vraiment constituée de passionnés très souvent prêts à aider.