RetroFlag, dont nous vous avions déjà présenté le GPI Case, n’en finit plus d’abreuver les fans de retro-gaming adeptes du nano-ordinateur siglé d’une framboise. Que de chemin parcouru depuis leur NESPI CASE pour Raspberry Pi 2 et 3.
Et comme un cycle qui se répète à chaque évolution, voilà que l’entreprise Hongkongaise nous revient aujourd’hui avec un nouveau boîtier pour Raspberry Pi 4, nommé NESPI 4 CASE dont le design va rappeler de bons souvenirs aux aficionados de la marque.
Pour le premier boîtier de leur gamme dédiée au Raspberry Pi 4, RetroFlag a choisi de revisiter le design du produit qui les a révélé en reprenant les codes couleurs et design de la Nintendo Nes (ou Famicom pour les plus Japonisants d’entre vous).
Car, au cas où vous ne le sauriez pas, les changements de dispositions des éléments du dernier né de la gamme de nano-ordinateur le rend incompatible avec les boîtiers prévus pour ses prédécesseurs.
Ainsi, si les modèles des générations 2 et 3 pouvaient partager ce type d’accessoire, il n’en est rien avec le modèle de 4ème génération qui revoit notamment les positionnements de son port d’alimentation et ses sorties vidéo (oui, SES, le nano-ordinateur Anglais embarque désormais deux sorties micro HDMI).
Pour les possesseurs de Raspberry Pi 4, il va malheureusement falloir repasser à la caisse. Nous voilà donc avec le dernier né de chez RetroFlag qui va répondre à ce besoin avec un boîtier qui, si il ressemble de prime abord à leur premier succès, cache en réalité de très nombreuses bonnes surprises.
Alors installez-vous confortablement et voyons ensemble pourquoi ce NESPI 4 CASE est tout simplement ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle en terme de boîtier pour Raspberry Pi !
Un boîtier de Raspberry ? Oui, mais pas que !
D’entrée, le produit nous surprend avec une boîte dont le design tranche avec les habitudes du constructeur Hongkongais.
Exit le style rétro, place à la modernité avec une photo haute en couleurs du contenu de la boîte en façade et un schéma résumant les connectiques à l’arrière. Si le design de l’emballage importe peu sur son contenu, force est de constater que cela reste simple et lisible.
Voilà venu le moment de l’ouverture. Nous retrouvons donc le boîtier, correctement emballé ainsi qu’une notice, vient ensuite un tournevis (une habitude du constructeur), mais aussi et surtout, une alimentation.
Un élément presque inespéré à une époque où même les smartphones haut de gamme se cantonnent à un simple cordon USB. Délivrant 5V pour 3 ampères, elle répond parfaitement aux besoins du Raspberry. Un contenu qui fait plaisir à voir en 2020 où tous les équipements électroniques sont de plus en plus fournis avec de moins en moins d’accessoires. Un premier très bon point donc !
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Je branches, tu branches, on branche tout !
Attardons-nous ensuite sur le boîtier. D’une taille légèrement supérieure au précédent modèle dont il s’inspire, il présente toujours deux boutons en façade, un marche/arrêt et un reset. Il dispose toujours d’une LED d’indication de mise sous tension. Toujours en façade, nous trouvons deux ports USB (un USB 2 et un USB 3).
Grosse nouveauté comparé à son aîné, il propose des connectiques déportées à l’arrière. Ainsi, nous retrouvons les sorties vidéo et audio à l’arrière, mais aussi et surtout, le port alimentation et le port réseau RJ45. Cela peut sembler anecdotique, mais comparé à son prédécesseur qui proposait certaines de ces connectiques en façade, le confort d’usage se trouve grandement amélioré.
Le port micro-SD du Raspberry est toujours accessible sur le côté du boîtier (ATTENTION à bien penser à enlever la carte micro-SD lors du montage/démontage – en cas d’oubli cette dernière serait brisée en deux).
Vient ensuite la grosse surprise de ce NESPI 4 CASE.
En lieu et place des différentes connectiques qui étaient cachées sous le capot avant avant se trouve désormais… un vrai port cartouche !
Bien entendu, ne vous attendez pas à y insérer une cartouche de NES, mais bel et bien la cartouche fournie avec le boîtier qui n’est autre qu’un boîtier de disque dur / SSD 2,5 pouces. Oui, vous avez bien lu, ce NESPI 4 CASE propose nativement une connectique sata avec un boîtier reprenant le design des célèbres cartouches de la console mythique de Nintendo.
Sitôt dit, sitôt fait, nous avons installé sans peine et à l’aide du tournevis fourni un disque dur en connectique sata en moins d’une minute.
Mais après ce tour d’extérieur, nous allons maintenant jouer du tournevis pour voir ce que la bête à dans le ventre et voir ensemble l’installation du Raspberry en son sein.
RTFM (Raspberry Tool For Mankind)
C’est donc avec le tournevis fourni dans le package que nous allons effectuer toutes les opérations suivantes. Tout d’abord nous retournons le NESPI 4 CASE, laissant apparaître une encoche pour ranger les cartes micro SD, encore une habitude de la marque, bien pratique si vous disposez de plusieurs OS sur différentes cartes.
Après avoir retiré les 6 vis, nous séparons les parties haute et basse avec une grande précaution car elles sont reliées par la connectique permettant de brancher un disque dans la partie supérieure.
Et là, c’est jour de fête !
RetroFlag n’a pas lésiné avec les connectiques. Nous retrouvons donc l’habituelle carte de safe shutdown, disposant d’un switch pour son usage ou non. Pour rappel, cette spécificité permet d’envoyer un signal au nano-ordinateur au moment de l’éteindre, évitant un arrêt brutal pouvant occasionner une perte de données ou pire, des dégâts sur vos supports de stockage.
Le script à passer se trouve ici (https://github.com/RetroFlag/retroflag-picase) et sera à installer par vos soins.
Vient ensuite la partie connectique à relier à votre Raspberry. Mais avant cela, quelle n’a pas été ma surprise de découvrir deux petits pads de refroidissement à installer sur mon nano-ordinateur mais aussi un énorme radiateur.
De bonne facture, le tout s’assemble sans difficulté. Et comme si cela ne suffisait pas, RetroFlag a trouvé bon d’ajouter un ventilateur !
Nous voilà donc avec tous les accessoires pour bichonner notre Raspberry Pi 4 et lui éviter toute surchauffe inutile.
Après avoir fixé le nano-ordinateur et connecté à tous les branchements adéquats (pas de panique, il suffit de prendre le temps de lire le pu… petit manuel) il nous suffit de repositionner les parties haute et basse qui s’emboîtent sans forcer.
Un boîtier qui respire la qualité et la solidité. Aucun élément à l’intérieur ne produit de bruit ou de mouvement, tout est correctement fixé. D’un poids relativement léger, il pourra aussi bien être transporter partout ou installé fièrement dans votre meuble TV.
Dans le cas de la première option, je ne saurais que trop vous recommander l’usage d’un SSD en lieu et place d’un disque dur, ces premiers supportants bien mieux les chocs et secousses.
Les connectiques et boutons de façade sont de bonne qualité et augurent d’une solide durée de vie.
Quid de l’OS ?
N’y allons pas par quatre chemins, un boîtier pareil, c’est bien, un OS performant pour exploiter son Raspberry avec, c’est mieux
A l’heure où je rédige ce test, la dernière version de Recalbox pour Raspberry Pi 4 n’est pas encore disponible mais devrait l’être incessamment sous peu, dans pas longtemps, très prochainement, bientôt !
Pour les plus impatients d’entre vous (où les plus curieux), sachez qu’un OS du nom de Batocera (https://batocera.org/) est disponible dès lors et est parfaitement compatible avec le Raspberry Pi 4.
Si il dispose d’une communauté plus réduite que celle de Recalbox, l’OS est tout aussi performant et mérite toute votre attention. Pour ma part, il s’agit de celui avec lequel j’ai réalisé la majeure partie de mon test et j’en ai été ravis.
La présence d’une alimentation nous permet d’économiser de précieux euros sur des accessoires qui ne sont, de manière générale, plus fournis sur ce type de matériel. A noter que l’alimentation est de bonne facture et respecte les amplitudes requises par le nano-ordinateur à la framboise. A noter également que dans le coffret que j’ai eu, il s’agissait d’un bloc alimentation de type anglo-saxon, donc dans le doute, n’hésitez pas à prévoir un adaptateur us/eur.
Du reste, je rappelle, si besoin en était, que ce type de matériel s’adresse à des personnes ayant un temps soit peu de connaissances en électronique et en informatique. Nous ne sommes pas en présence d’un produit “Plug-n-play” tel que les “mini-consoles” très en vogues ces dernières années.
Pour les habitués, vous ne trouverez aucune difficulté à assembler et utiliser le tout, pour les néophytes, n’hésitez pas à vous faire aider et/ou consulter de nombreux tutoriels disponibles sur les internets.