Vais-je capter votre attention avec un titre aussi anxiogène ?
Vous n’êtes pas dans un épisode de la série Black Mirror mais bien dans une réalité palpable. Phabit, conceptualisé par le designer « hybride » Jen-Hsien Chiu, lie le destin d’une plante au votre ou plutôt à votre activité.
Cet objet connecté mêlant botanique et quantified self viendra titiller votre volonté en vous sommant de conserver une bonne hygiène de vie sans quoi le dispositif négligera la plante qu’il renferme.
No pain, no gain
La majorité des acteurs du quantified self basent leur solution sur la récompense. Atteignez vos objectifs et vous serez gratifié d’un badge. Un leitmotiv ludique et semble-t-il efficace. Phabit se veut à contre courant de ce type d’usage en jouant sur notre culpabilité.
L’expérience, plutôt insolite, commence avec l’application mobile dédiée à l’objet. Une connexion avec ses réseaux sociaux et un questionnaire permettent de nous placer dans l’une 4 grandes tendances d’utilisateurs définies par Phabit.
L’application surveille alors nos habitudes au quotidien sans pour autant nous marteler de rappels. Les données collectées issue de notre comportement sont ensuite converties en énergie – énergie qui permettra d’activer le système d’arrosage et d’éclairage de l’objet.
Ce pot de fleur connecté est donc indexé sur nos habitudes (activité, alimentation, sommeil…). Remplissez les objectifs et le système bichonnera la plante. A l’inverse, adoptez de mauvaises habitudes et Phabit stoppera l’arrosage et l’éclairage de la plante sans remord… je ne vous spoile pas son devenir si cela persiste.
Jouant sur la relation entre vous et la plante (à mi-chemin entre un objet et un être vivant), Phabit espère bien nous aider à mieux se comprendre.
Reste à savoir si nous sommes capable de pondérer culpabilité et motivation dans ce contexte d’utilisation ?!
Vicieux ou malin, dites-nous ce que vous en pensez !