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Test du boitier de Retroflag pour Raspberry Pi Zero et Zero W

Gpi Case, Le Game Boy 2.0 qui frôle la perfection

Test du boitier de Retroflag pour Raspberry Pi Zero et Zero W

Depuis plusieurs années, le retrogaming a le vent en poupe. Vous avez sans doute remarqué que les micro consoles fleurissent. Que ce soit la Nes Mini ou la Super Nes Mini Nintendo, la Sega Megadrive Mini, la Flashback 8 d’Atari, la Neo-Geo Mini,… les exemples ne manquent pas et inondent le marché ces dernières années.
De qualité et de prix plus que variables, avec des intérêts tout aussi variables, chacune de ces machines mériterait un test complet individuel. Mais aussi belles et attrayantes soient elles, elles ne reposent chacune que sur un seul système, fermé la plupart du temps et ne permettant pas l’ajout de jeu sans effectuer de manipulations exotiques.

Au milieu de toute cette agitation, il existe d’autres supports plus obscurs pour le grand public et nécessitant le plus souvent de solides connaissances en informatique.
Je veux parler des nano ordinateurs tels que les Raspberry Pi, les Arduino ou encore les Odroid pour ne citer qu’eux (car la liste est longue).
Dernière ces noms se cachent des ordinateurs de la taille d’une carte de crédit, bien souvent utilisés pour la robotique ou la domotique de part leur taille réduite. Également présentés comme des supports visant à encourager l’apprentissage de la programmation informatique de part leurs systèmes open-source et leurs multiples compatibilités, ils font le bonheur des développeurs amateurs de retrogaming de part leur puissance suffisante pour émuler les anciennes machines.

Ainsi depuis de nombreuses années, moult systèmes d’exploitations dédiés à l’émulation de nos vieilles consoles sont apparus un peu partout sur la toile. Offrants différentes compatibilités en fonction des supports et des émulations visées, un des plus célèbre système d’exploitation actuel se nomme Recalbox et est développé par une équipe française.
Si ce système nous intéresse, c’est que c’est celui que j’ai choisi pour vous présenter le GPI Case de chez RetroFlag.

Test du boitier de Retroflag pour Raspberry Pi Zero et Zero W

 

RetroFlag, les maîtres du boîtier de luxe pour Raspberry Pi

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de faire un point sur RetroFlag. Petite entreprise située à Hong-Kong qui s’est fait connaître avec un boîtier de luxe pour le Raspberry Pi en forme de NES, le NESPI CASE, elle a depuis fait du chemin en présentant de nombreux boîtiers à l’effigie d’autres consoles rétro.

Se démarquant de la concurrence de part la qualité de finition mais aussi et surtout par l’ajout d’éléments supplémentaires permettant l’extinction en toute sécurité de votre Raspberry Pi, le nano ordinateur ne dispose pas nativement de bouton ON/OFF.

De fait nous avons vu arriver des boîtiers en forme de Super Nes (dans leur déclinaison japonaise et américaine) mais aussi en forme de Megadrive.
Aujourd’hui, RetroFlag nous surprend à nouveau en proposant un boîtier pour le Raspberry Pi Zero, la déclinaison la plus petite du nano ordinateur. Faisant à peine la taille d’un ticket de bus, ce dernier va pouvoir se loger dans ce qui a tout l’air d’être un authentique Game Boy !

Test du boitier de Retroflag pour Raspberry Pi Zero et Zero W

 

Le GPI Case, un Game Boy pour les gouverner tous et dans le retrogaming les lier

Livré dans un carton des plus simples mais au design toujours aussi soigné, le GPI Case est d’une taille proche du Game Boy original. Il présente des dimensions de 135 x 81 x 32 mm pour un poids de presque 200g.
La première impression donne un sentiment de qualité et de solidité. Le nombre de détails qui renvoient à la portable de Nintendo est indécent – que ce soit la position de la molette de volume, les couleurs des plastiques, le design du tour d’écran…

RetroFlag a poussé le vice jusqu’à rendre la partie contenant le Raspberry Pi Zero détachable avec une forme de cartouche très proche de la console.
Le toucher des boutons est également très proche du Game BoyGame Boy, le GPI Case tient bien en main et, comme vous l’aurez remarqué sur les photos, présente quelques petites nouveautés.
La plus flagrante est le nombre de boutons en façade. L’ajout de deux touches supplémentaires à droite rend l’émulation de la Super Nintendo bien plus agréable.
Vous trouverez également deux boutons supplémentaires à l’arrière de la machine, habilement dissimulés dans les plastiques. Ils viendront parfaire la jouabilité même si ils se révèlent quelque peu fatigant pour les grandes mains lors des longues sessions de jeu.

Test du boitier de Retroflag pour Raspberry Pi Zero et Zero W

Proposant un cache pile à l’arrière lui aussi très proche du Game Boy d’origine, nous avons là un des seuls point noir du produit.
En effet dans un soucis d’économie, le constructeur n’a pas jugé bon d’intégrer une batterie à son GPI Case.
Nous nous retrouvons ainsi à utiliser 3 piles AA R6 pour alimenter la machine.

Je ne saurais trop vous recommander d’opter pour des piles rechargeables tant le GPI Case va se révéler gourmand.
Très loin de la trentaine d’heures d’autonomie que la portable de Nintendo pouvait nous proposer à l’époque, nous sommes ici face à une autonomie atteignant difficilement les 3 heures. Si le choc peut paraître brutal, il est bon de prendre en considération que nous devons alimenter un nano ordinateur mais aussi un écran couleur (sur lequel nous reviendrons).

L’autre mauvaise nouvelle est que le port alimentation est d’un format propriétaire et le câble fourni est bien trop court. Une petite rallonge USB de bonne qualité saura pallier à ce problème qui se révèle être un des très rares point négatif de la machine.

Test du boitier de Retroflag pour Raspberry Pi Zero et Zero W

 

Un jeu d’enfant

Une fois l’objet pris en main et passée la phase d’émerveillement du trentenaire nostalgique, il nous tarde de nous intéresser au montage de la bête.
Une fois encore, RetroFlag nous prouve son savoir-faire.
Avec une notice de montage simplissime, vous n’aurez que 4 petites vis à installer pour fixer votre Raspberry Pi Zero dans le boîtier faisant office de cartouche. Pas d’inquiétude pour l’outillage, un tournevis est même fourni.

Ensuite viendra l’installation du système d’exploitation sur la carte micro SD. Pour ce faire, je ne vais pas rentrer dans un tutoriel tout en longueur mais plutôt vous conviez à consulter le site de recalbox.com.
Avec une communauté forte de très nombreux passionnés, vous trouverez un Wiki à l’adresse => https://github.com/recalbox/recalbox-os/wiki/Home-%28FR%29.
Pour les moins patients, voici le tutoriel d’installation => https://github.com/recalbox/recalbox-os/wiki/Installation-%28FR%29.
Et le lien de la version dédiée au Raspberry Pi Zero => https://recalbox-releases.s3.nl-ams.scw.cloud/stable/v2/upgrade/rpi1/recalbox-rpi1.img.xz?source=install.

Une fois ces étapes suivies (pas de panique, c’est vraiment simple) vous voilà avec une vraie machine à émuler votre enfance dans les mains !
J’insiste sur le fait de suivre pas à pas la démarche d’installation car si de telles opérations peuvent faire peur, en suivant la marche à suivre cela se révélera très simple.
En cas de soucis et/ou de doutes, n’hésitez surtout pas à contacter les membres du forum, tous passionnés.

 

Et la lumière fut !

La première chose qui frappe c’est la qualité de l’image. Vous pourrez régler la luminosité par le biais de ce qui était sur le Game Boy la molette de contraste.
Alors certes nous sommes loin de l’affichage HD de nos smartphones modernes mais n’oubliez pas que nous sommes là pour restituer une image de consoles parfois vieilles de plus de 20 ans.

Que ce soit pour de la Master System, de la Super Nintendo ou de la Neo Geo, le rendu est excellent.
Le mapping des touches (c’est à dire l’assignation de telle ou telle touche par rapport à la manette d’époque) se fait automatiquement et la configuration de base est des plus confortables. Cela dit, vous pourrez réassigner les touches à votre bon vouloir.

En terme de performance, seuls quelques rares jeux de Super Nintendo m’ont affichés des ralentissements. Il convient également de comprendre que de part la puissance de l’architecture, il est inutile d’espérer émuler des consoles plus puissantes. À noter que lors de tests d’autres systèmes d’exploitations, je suis parvenu à émuler de la Playstation mais dans des conditions ne rendant clairement pas hommage aux œuvres d’époque.

 

Les photos sont issues d’un shooting réalisé par nos soins et du site officiel de RetroFlag. Le test a été réalisé à partir d’un boîtier gracieusement fournie par RetroFlag en mode portable dans mon canapé, dans mon lit, dans le train, en voiture, à la plage, dans la salle d’attente du médecin, dans mon bain et bien évidemment, sur les toilettes 😉
Test du boitier de Retroflag pour Raspberry Pi Zero et Zero W
Gpi Case, Le Game Boy 2.0 qui frôle la perfection
Instabuy du fanboy ou réflexion du nostalgique ?
À la lumière de tous ces faits, il est temps de répondre à la question de l’achat !

Avant toute chose, je vous demande bien d’être conscient que nous sommes face à un produit qui réclame que nous mettions un peu « les mains dans le cambouis ».
En effet, malgré sa grande simplicité d’assemblage et d’installation logicielle, nous ne sommes pas devant un produit « plug and play ».

Mais si vous prenez la peine d’explorer des terres inconnues, de vous intéresser au travail des français de chez Recalbox et que l’aventure ne vous effraie pas, vous serez face à l’une des plus belles madeleine de Proust qui soit.
À noter que pour profiter de cette aventure, il vous faudra un stock de piles rechargeables ou une alimentation USB à portée de main, ce souci d’autonomie empêchant clairement le GPI Case d’atteindre la note maximale.

Que ce soit la qualité du produit, le confort de prise en mains et surtout la polyvalence face à la concurrence vous voilà devant un magnifique objet qui se doit de rejoindre votre besace ou vos sessions de jeu dans le canapé.
Installation
Design
Ergonomie
Fonctionnalités
Autonomie
Intérêt
Les plus
La qualité de finition
La facilité d’assemblage
Le design
L’écran
Les possibilités offertes
Les boutons supplémentaires
L’amour du Game Boy à son sommet
La distribution RecalBox dédiée
Les moins
L’autonomie
La limite de puissance du Raspberry Pi Zero
Le câble d’alimentation, propriétaire ET trop court
4.3

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