Je ne sais pas pour vous, mais personnellement la recette gagnante d’un barbecue réussi entre amis ne réside pas uniquement dans une côtelette à la cuisson irréprochable mais doit s’accompagner (entre autres) d’un bon petit fond musical. Afin d’éviter toute catastrophe en tirant le câble de la chaîne Hi-Fi vers l’extérieur, le concept même de l’enceinte Bluetooth nomade tombe à point nommé pour ce type de soirée.
Pour contenter mon audience et éclipser certaines cuissons hasardeuses, j’ai choisi de distiller cette précieuse musique sur ce type de matériel en m’orientant vers Swell, l’enceinte nomade de chez Cabasse.
Le constructeur français réputé pour ses conceptions en matière d’équipements Hi-Fi de très (très) haute fidélité a-t-il réussi à condenser tout son savoir-faire dans cette enceinte bluetooth ?
C’est ce que nous allons voir entre deux merguez.
L’haltère musical
Vous m’accorderez cette comparaison puisque cette Swell façonnée par Cabasse à tout d’un haltère : sa « forme », son poids (750g)… mais muscle-t-elle le son ?
En apparence, Cabasse reste fidèle à sa réputation. Sortie d’un packaging sobrement agencé, l’enceinte tubulaire dévoile un beau design charismatique et s’offre au passage une conception d’excellente facture avec sa structure renforcée et sa grille en métal respirant la robustesse. On retrouve dans la boîte un chargeur secteur (pas de câble usb), un cordon mini-jack 3.5mm pour connecter un périphérique audio et une petite housse de transport griffée du nom de la marque.
Avant même de rentrer dans le vif du sujet, Swell est une enceinte Bluetooth (codec apt-X) et NFC de 60 Watts, monophonique (l’achat d’une deuxième sera nécessaire pour s’offrir la stéréo et accessoirement booster la puissance à 120 Watts), disposant d’haut-parleurs (2 mediums et 2 graves) tridirectionnels – il faudra donc bien se mettre en face.
Elle propose également sur l’arrière une entrée auxiliaire, un port micro-USB et une entrée secteur DC pour la recharge. Et sur ce point, Cabasse n’a malheureusement pas joué à 100% la carte nomade puisque le port micro-USB sert uniquement pour la maintenance de l’enceinte et n’est aucunement destiné à sa recharge. Le chargeur propriétaire fournit avec la Swell est la seule source d’alimentation obligeant l’utilisation d’une prise secteur.
L’ostentation, c’est grave ?
L’appairage de la bête se fait en un clin d’œil en Bluetooth (4.0) et encore plus rapidement en NFC.
Sur le dessus de l’enceinte, nous retrouvons les contrôles habituels : un bouton On/Off, activation de l’entrée auxiliaire, le bluetooth, un bouton mute et un réglage +/- du volume. En revanche petite frustration puisque aucun contrôle de lecture n’est disponible, pas même un simple « play/pause ». Un manquement qui nous astreint à utiliser notre smartphone.
J’envoie alors les watts via Spotify Premium pour juger sur pièce et qui sait conforter ce sentiment de qualité apparent. Et je dois avouer avoir été surpris par Cabasse qui s’est finalement plié à l’exercice du genre en surdosant les basses.
La première écoute m’inspire immédiatement un sentiment d’une extrême rondeur avec un son presque étouffé par ces graves qui vampirisent les aigus et les mediums. Un contraste avec les produits Hi-Fi propulsés par Cabasse qui œuvrent généralement pour de la très haute fidélité et tout en sobriété.
Égalisez, c’est gagné !
Le constructeur français s’est donc conformé, à juste titre, aux standards du marché et on ne peut vraiment pas lui en vouloir.
Surtout qu’avec une légère égalisation de la source, on obtient un son vraiment top pour ce type d’objet, puissant tout en rendant les lettres de noblesse aux mediums et aux aigus qui sont, quand ils ne sont pas estompés par les graves, d’une belle précision.
En poussant le volume au max, on obtient une légère saturation sur certains titres mais dans l’ensemble ça envoie du bois.
L’enceinte dispose d’une certaine neutralité vis à vis du son ce qui est appréciable puisqu’elle s’en sort très bien quelque soit le style musical.
Swell brille par son autonomie. Elle a tenu 10h45 en extérieur à un niveau de volume moyen. La charge complète prend guère plus de 2 heures.
Mon expérience avec cette enceinte pourrait s’apparenter à des montagnes russes – Bluffé par son apparence et sa conception, la première écoute m’a donné quelques rides au front mais en rééquilibrant la balance graves/mediums/aigus, on se laisse très facilement convaincre.
Et puis cette Swell m’a permis de combler la faiblesse du Google Home Mini, puisqu’il est désormais possible d’associer l’assistant de Google format mini à une enceinte Bluetooth.
S’il y a des petits manquements, je regrette vraiment l’absence d’une application mobile dédiée. Un usage qui aurait pu s’avérer très utile pour personnaliser le type de son, obtenir un aperçu précis du niveau de la batterie (ici une voix vous annonce que la batterie est good, moyenne ou au plus bas et une led de couleur plus ou moins graduée transparaît sous le bouton power), …
Pour une enceinte nomade, il est également dommage qu’elle n’est pas été tropicalisée.
Mais pour ce qui est de ses qualités intrinsèques à savoir le son, l’enceinte nomade de Cabasse peut assurément plaire si vous êtes amateur de grosses basses.
Cette Swell est disponible en noir et en blanc au tarif de 229€.