« Un jour, je prendrai des cours d’œnologie ». Ce jour n’est toujours pas arrivé. Pourtant, discuter de ce que l’on ressent lorsque l’on déguste la première gorgée est tellement bon.
Qu’à cela ne tienne, MyOeno a été créé pour m’aider à orienter mes discussions et surtout mes choix.
Intriguant, nous allons chercher à savoir si ce sentiment se vérifie après plusieurs utilisations de ce nouvel objet connecté dédié au vin.
Une affaire de goût
Premier sentiment très positif à la vue du packaging – minimaliste et efficace.
L’ouverture se faisant, on découvre ce petit scanner qui devrait enfin pouvoir m’aider à sélectionner plus facilement mes vins… rouges…
Seul l’analyse de ces vins est testée et approuvée. Les vins blancs et rosés sont dans le pipe et il se murmure que d’autres boissons comme les spiritueux et les bières seraient en cours d’étude.
La boîte comprend donc le scanner MyOeno, un câble USB pour la recharge, une housse de protection, une petite lingette de nettoyage et une notice.
Le sourire qui se dessine sur mes lèvres en dit long sur l’attente suscitée par l’objet.
Le sentiment positif persévère le scanner en main. Petit, élégant et design. Je m’empresse alors de télécharger l’application sur l’App Store (également dispo sur le Google Play Store).
Après avoir renseigné les quelques basiques informations personnelles, je peux désormais utiliser mon scanner.
J’ai été très agréablement surpris de la simplicité de connexion avec l’objet : j’active le Bluetooth, j’allume MyOeno et mon téléphone s’appaire en une poignée de secondes. Au passage, les repères visuels de couleurs vertes, rouges et bleues sur l’assistant sont très explicites.
Jouer les Bacchus l’air de rien
Comment cela se passe concrètement !
Je remplis bien entendu mon verre (quelques centilitres suffiront), connecte ensuite mon smartphone à l’objet et patiente les quelques secondes nécessaires au scanner pour se calibrer (une lumière verte continue au niveau de l’interstice du scan sonne la fin de cette phase d’étalonnage). Je veille durant cette phase à ce que le scanner ne soit pas en pleine lumière. Utilisant un spectre lumineux, cela peut corrompre l’étalonnage ou du moins rallonger le temps d’attente.
Je plonge MyOeno dans mon verre et instantanément, je récupère les informations tant désirées.
Notez que la mesure est réalisée sans prélèvement ni interaction chimique afin de ne pas altérer votre vin.
Quelques secondes suffisent au MyOeno et à l’application pour me restituer les trois informations principale, trois paramètres œnologiques caractéristiques :
– Puissance
– Vivacité
– Tanins
MyOeno n’est pas un outil de mesure à proprement parler, mais permet de distinguer des similitudes de styles grâce à ces trois marqueurs œnologiques. Ces styles seront par la suite enrichis par la propre sensation (fruité, boisé, minéral, longueur en bouche) que vous procure la dégustation.
Une fois le triangle PVT (comprenez Puissance – Vivacité – Tanin) affiché, l’application me propose de renseigner les informations du vin, son domaine, le millésime, le pays, la région et l’appellation. Une pratique un peu fastidieuse qui devrait être simplifiée avec l’arrivée dans l’application de la reconnaissance automatique d’étiquette.
S’en suit une petite photo pour partager la mesure à la communauté, une note basée sur 5 étoiles et… c’est fini…
Une fois la mesure réalisée, plus rien ! On revient à l’écran principal.
Je crois que c’est l’étape qui me chagrine le plus. Je m’attendais à gagner un badge, une médaille, un Oeno d’or… Un truc quoi ! Quelque chose qui me donne envie de déboucher une deuxième bouteille de vin immédiatement.
C’est le seul point négatif que je trouve à l’application pour le moment. Ceci dit MyOeno est encore une jeune start-up qui a besoin de recueillir le feedback de ses utilisateurs pour faire progresser le produit.
En poussant la réflexion et de ce que j’ai pu comprendre du produit, l’intérêt principal de ce petit objet connecté réside dans sa capacité à nous proposer des vins similaires à celui que l’on vient de scanner. Dans ce cas, pourquoi n’a-t-on pas accès plus facilement à la comparaison des vins. Suis-je un peu pointilleux ?
C’est moi qui l’ai choisi !
Toujours est-il que le PVT apporte de riches informations quant à la conservation du vin. En effet, l’application est capable de nous dire combien de temps le vin est susceptible de se garder en cave avant de commencer à perdre ses qualités gustatives – le fameux « < 5 années ».
Dernière info et pas des moindres, « l’évolution du vin » permet de connaître son niveau de maturité.
L’application mobile vous offre la possibilité de rechercher des vins ayant un style que vous pourriez imaginer. En jouant sur le PVT, vous serez en mesure de découvrir et déguster des vins selon vos propres critères. Au fur et à mesure de vos dégustations, l’app construit et enrichit vos styles de vin préférés afin de vous proposer des choix adaptés.
Vous bénéficierez également d’une fonctionnalité accords mets et vins pour des dîners réussis.
Côté hardware, plusieurs points positifs à noter. MyOeno se nettoie très facilement (à condition de le faire rapidement). Un point crucial dans la mesure puisque c’est le principe de spectrophotométrie dont on parle ici. Ensuite, la batterie. Après plus d’une trentaine de mesures, je n’ai toujours pas eu le besoin de recharger l’assistant.
Pour conclure, le prix. Je ne pense pas que 67 € soit excessif. L’objet ayant vocation à devenir un réel assistant œnologique, il pourrait dans certains cas, m’être d’une grande aide.
Les fondateurs ont eu une brillante idée avec ce petit objet. J’espère qu’ils vont rapidement pouvoir s’associer avec d’autres start-up du milieu pour devenir un acteur incontournable de la WineTech: wine advisor et autres marketplaces…
Maintenant que j’ai testé le produit, il ne me reste plus qu’à prendre des cours et comparer toutes ces données à l’idée qu’on peut se faire d’une bonne bouteille de vin.
Le produit interpelle. Il suffit de le sortir au restaurant et on vient systématiquement vous questionner.
MyOeno in all the pockets !