Œuvrant pour l’accessibilité des personnes malvoyantes ou aveugles, la société française GoSense continue d’innover pour faciliter leur quotidien. Preuve en est avec leur dernière trouvaille !
Baptisé Rango, ce boîtier électronique s’adapte aux cannes blanches et permet aux utilisateurs de percevoir les obstacles grâce à un retour audio 3D délivré par des écouteurs.
L’innovation au service de l’handicap
Dans un pays où l’égalité fait partie des 3 piliers qui soutiennent notre société, l’accessibilité se pose comme la grande perdante avec une implémentation encore trop timide dans des environnements conçus par et pour les voyants.
GoSense tente à sa manière de rétablir cette équité en dévoilant Rango.
Cette innovation brevetée fondée sur des capteurs 3D intelligents et une technologie de Réalité Augmentée permet d’alerter les utilisateurs via un retour sonore en 3D lorsqu’une embuche se présente devant eux. Rango offre ainsi plus d’autonomie et d’assurance pour affronter les environnements urbains.
Se fixant aisément sur tout types de cannes blanches, Rango est donc un boîtier électronique connectable en Bluetooth à un smartphone. Il fonctionne donc de pair avec une application mobile dédiée à la solution.
Embarquant un système de détection par ultrason, le dispositif détecte jusqu’à 2,50m tous les obstacles qui jonchent le parcours.
Lorsqu’une détection est réalisée et avérée, Rango délivre un son 3D (à droite, au centre ou à gauche) afin que l’utilisateur puisse localiser et ainsi éviter l’obstacle.
Pour réaliser ce retour audio, la solution adopte Noor, des écouteurs étudiés pour ne pas obstruer les conduits auditifs afin de toujours conserver cette vigilance de l’environnement qui entoure la personne et de percevoir distinctement les sons émis par Rango.
Pour le moment filaires, ces écouteurs seront disponibles en version Bluetooth d’ici mi-2021.
Avec ces nouveaux écouteurs et leurs capteurs inertiels pour une expérience sonore en 3 dimensions inédite, GoSense espère s’ouvrir à d’autres marchés pouvant bénéficier de la réalité augmentée sonore.
L’intuitivité au coeur de la solution
On le sait, l’adhésion pour un produit connecté ou du moins technologique se fait par la simplicité d’usage.
Les équipes de Rango ont concentré leur R&D sur ce point.
La solution se veut simple à utiliser quelque soit l’âge et nécessiterait 1 à 2 semaines d’adaptation afin de bien appréhender son fonctionnement.
Rango adapté sur la canne blanche et appairé en Bluetooth au mobile, il suffira d’appuyer sur un bouton pour activer le produit et de lancer l’application mobile (compatible iOS et Android).
L’usage de la canne reste ainsi le même en revanche si l’utilisateur se trouve face à un obstacle, les premiers retours sonores interviendront.
Si la personne ne tient loin de l’obstacle, le son envoyé sera lent et grave avec la résonance. A mesure qu’elle s’approche de l’obstacle, le son deviendra plus aiguë, s’accélèrera avec une réduction de la résonance.
Les utilisateurs de Rango mesurent un impact immédiat et concret dans leur quotidien.
Nous avons des retours d’expériences extrêmement positifs, notamment concernant leur sécurité physique et le gain de confiance et d’autonomie. La facilité d’utilisation est un autre atout important de Rango, qui est facile à prendre en mains par des utilisateursqui ont entre 15 ans et +80 ans.
Plus qu’un objet, un compagnon
Rango va au-delà de ses facultés en indiquant à tout moment aux non-voyants leur localisation durant leurs déplacements et en leur livrant en temps réel les horaires des transports en commun lorsque ils se trouvent à proximité d’un arrêt.
Rango ne pèse que 107g et disposerait d’une autonomie d’environ 3 jours selon les usages. Bien entendu le produit est certifié et résiste ainsi à la pluie et aux chocs.
Depuis 2020, Rango bénéficie d’un remboursement par les MDPH.
Disponible au tarif de 900€, il sera remboursé à hauteur de 675€, soit un restant à charge de 225€.
Pour ce faire, il faudra effectuer une demande de prestation de compensation du handicap auprès de la MDPH du département et recevoir la validation de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées.